• Émissions
    • CAPTURE MAG LE PODCAST
    • SALE TEMPS POUR UN FILM
    • MONSTER SQUAD
    • STEROIDS
    • STEROIDS LE PODCAST
    • DÉJÀ-VU
    • LA MINUTE YANNICK DAHAN
    • LE COM’
    • LE CASQUE ET L’ENCLUME
    • WE LOVE SERIES
  • Édition
    • Mags
      • Capture Mag N°3 – John Woo
      • Capture Mag N°2 – Oliver Stone
      • Capture Mag N°1 – William Friedkin
      • CAPTURE MAG 2012 – 2022
    • Articles
  • Événements
  • Nous soutenir
  • À propos
  • Nous contacter
Menu
  • Émissions
    • CAPTURE MAG LE PODCAST
    • SALE TEMPS POUR UN FILM
    • MONSTER SQUAD
    • STEROIDS
    • STEROIDS LE PODCAST
    • DÉJÀ-VU
    • LA MINUTE YANNICK DAHAN
    • LE COM’
    • LE CASQUE ET L’ENCLUME
    • WE LOVE SERIES
  • Édition
    • Mags
      • Capture Mag N°3 – John Woo
      • Capture Mag N°2 – Oliver Stone
      • Capture Mag N°1 – William Friedkin
      • CAPTURE MAG 2012 – 2022
    • Articles
  • Événements
  • Nous soutenir
  • À propos
  • Nous contacter
Facebook Twitter Instagram Youtube
  • Émissions
    • CAPTURE MAG LE PODCAST
    • SALE TEMPS POUR UN FILM
    • MONSTER SQUAD
    • STEROIDS
    • STEROIDS LE PODCAST
    • DÉJÀ-VU
    • LA MINUTE YANNICK DAHAN
    • LE COM’
    • LE CASQUE ET L’ENCLUME
    • WE LOVE SERIES
  • Édition
    • Mags
      • Capture Mag N°3 – John Woo
      • Capture Mag N°2 – Oliver Stone
      • Capture Mag N°1 – William Friedkin
      • CAPTURE MAG 2012 – 2022
    • Articles
  • Événements
  • Nous soutenir
  • À propos
  • Nous contacter
Menu
  • Émissions
    • CAPTURE MAG LE PODCAST
    • SALE TEMPS POUR UN FILM
    • MONSTER SQUAD
    • STEROIDS
    • STEROIDS LE PODCAST
    • DÉJÀ-VU
    • LA MINUTE YANNICK DAHAN
    • LE COM’
    • LE CASQUE ET L’ENCLUME
    • WE LOVE SERIES
  • Édition
    • Mags
      • Capture Mag N°3 – John Woo
      • Capture Mag N°2 – Oliver Stone
      • Capture Mag N°1 – William Friedkin
      • CAPTURE MAG 2012 – 2022
    • Articles
  • Événements
  • Nous soutenir
  • À propos
  • Nous contacter
Menu

GÉANTS DE FER

17 juillet 2023 by Stephane MOISSAKIS ANALYSE THIS ! Critique, Ebirah, GDT, Godzilla, Gojira, Guillermo del Toro, Ishiro Honda, Jaeger, Jason et les argonautes, Kaiju, Kaiju Eiga, Pacific Rim, Ray Harryhausen, Stéphane Moïssakis, Transformers

L’ambition de PACIFIC RIM n’est pas seulement dans son gigantisme et l’incroyable intensité qui se dégage du spectacle inédit qu’il propose. Elle est dans le cœur même du projet, un mariage inédit entre deux cinématographies qui se sont longtemps cherchées sans jamais vraiment se trouver. C’était sans compter Guillermo del Toro, qui signe enfin son grand retour à la réalisation,  après cinq ans d’absence sur le grand écran !

« Ce film est dédié aux maîtres des monstres Ray Harryhausen et Ishirô Honda ». Si vous êtes restés jusqu’au-bout du générique de fin de PACIFIC RIM, en attendant que l’adrénaline retombe tout doucement, vous avez certainement été cueillis par cette sobre et émouvante dédicace de Guillermo del Toro à deux de ses maîtres à penser. Certes, elle peut sembler circonstancielle à l’époque, puisque nous venons de perdre l’auteur de JASON ET LES ARGONAUTES (le créateur de Gojira nous a quitté quant à lui en 1993). Pourtant, cette simple phrase résume à elle seule le projet complètement dingue que représente PACIFIC RIM au sein du système hollywoodien actuel. Vous avez lu ici et là que le nouveau film de Del Toro est le seul blockbuster de l’été qui ne soit ni une suite, ni un remake, ni même l’adaptation d’un roman, d’une BD, d’un jeu vidéo, d’une attraction ou que sais-je encore, d’un ticket de métro usagé. C’est vrai, c’est un concept totalement original (comprendre : qui n’a jamais vu le jour en live, sur grand écran, avec une exécution à la mesure des moyens) et il faut reconnaître qu’Hollywood est tombé bien bas s’il s’agit-là d’un argument de vente imparable. Reste que le gros de la presse ciné s’est empressé de réduire le projet à un TRANSFORMERS vs GODZILLA, ce qui dénote clairement d’un manque cruel de connaissance en matière du genre abordé.

Car on ne le répètera jamais assez : PACIFIC RIM est un kaiju eiga, un film de monstres japonais, un vrai de vrai. Et oui, très objectivement, c’est une première dans le cadre du cinéma américain car les fans savent à quel point les kaijus ont été malmenés par Hollywood. On pense évidemment au GODZILLA de Roland Emmerich qui reste – quinze ans après – le film catastrophe qu’il a toujours été, mais pas seulement. Car avant d’en arriver là, il y aura eu des centaines de doublages merdiques, des montages revus et corrigés et évidemment, cette fameuse version américaine du GOJIRA original d’Ishirô Honda, dans laquelle Raymond Burr avait tapé l’incruste ! Bref, autant dire que le kaiju n’a jamais été le genre le plus populaire à Hollywood, loin s’en faut. Et dans ce contexte précis, oui, on peut effectivement accorder à Guillermo del Toro le fait qu’il ait posé ses cojones sur la table pour produire une véritable œuvre de passion, une nouvelle ode aux monstres dont il a le secret, avec un budget pharaonique à la clé. Pour son premier vrai blockbuster à 200 patates, le cinéaste de BLADE II et LE LABYRINTHE DE PAN n’aurait su jouer la carte de la sécurité, et il est assez malheureux de constater qu’il en paye le prix en ce moment même au box-office. Mais heureusement, le réalisateur n’en reste pas au stade des intentions…

Pour reprendre les termes de l’ami Julien Dupuy, PACIFIC RIM est une œuvre de mécène, un film dont le but est de faire connaître et revigorer le kaiju eiga, un genre autrefois fertile mais actuellement moribond dans son propre pays d’origine. Un genre pur selon Guillermo del Toro, à cause de la candeur qu’il dégage et qu’il exige d’ailleurs de ses spectateurs. Il n’est pas étonnant de voir les grands narrateurs japonais, les Hideo Kojima et autres Fumito Ueda, s’enflammer sur la toile après avoir vu le film car, par bien des aspects, PACIFIC RIM représente ce que le genre n’a jamais pu se permettre en restant ancré dans le cinéma local, avec ses budgets forcément limités. C’est d’ailleurs là que la dédicace en fin de générique fait totalement sens, dans la façon dont les porte-étendards de deux grands idéaux cinématographiques vont se retrouver sur un pied d’égalité, dans un projet totalement fou et par bien des aspects personnel. D’aucuns prétendront que Guillermo del Toro est plus à l’aise dans le versant latin de sa filmographie, mais nous ne sommes pas vraiment enclins à faire ce genre de distinction : qui d’autre que lui pouvait faire le rapprochement entre ces deux figures, l’une occidentale et l’autre orientale, en incluant cette ambition cinématographique au cœur même de sa narration ?

On s’explique : dans PACIFIC RIM, la manipulation d’un Jaeger nécessite l’association de deux pilotes, qui agissent comme les deux hémisphères cérébraux en quelque sorte. Le procédé s’appelle « Jonction neuronale » et consiste en une connexion très forte entre les deux pilotes, qui partagent ainsi la mémoire et la pensée de l’autre, au point de ne faire plus qu’un : le Jaeger en somme (comme dans TRANSFORMERS ? Ah bah non tiens !). L’idée est forte, car elle permet de signifier en très peu de temps l’importance dramatique de la perte d’un pilote, les enjeux physiques du pilotage de Jaeger ou encore le lien qui connecte l’homme à la machine et en cela, l’ouverture de PACIFIC RIM résonne déjà comme l’une des introductions les plus efficaces dans un blockbuster de récente mémoire, et ce avant même que le titre du film n’apparaisse sur grand écran ! Et la mort brutale de Yancy, le frère du pilote Raleigh Becket, se ressent comme une crise d’identité à deux niveaux de lecture : d’une part, il y a la perte viscérale d’un être cher, en pleine connexion mémorielle, avec le partage des émotions liées à la mort. D’autre part, il y a la défaite d’un certain idéal hollywoodien présenté non pas dans toute la splendeur d’un CinemaScope, mais dans de fausses images d’archives qui expriment à quel point l’humanité s’est gonflée de sa propre importance, face à ses victoires de courte durée. Comme s’il fallait impérativement se distancer des ID4, des ARMAGEDDON et autres blockbusters catastrophes qui ont fait péter le box-office ces 15 dernières années, tout en se réappropriant leurs codes pour mieux les détourner. Mais évidemment, l’exercice serait totalement vain si Guillermo del Toro n’avait pas une cause bien plus noble à défendre, qui semble très chère à son cœur.

Et justement, le cœur de PACIFIC RIM tient dans une scène clé, un superbe flashback chargé d’une incroyable puissance émotionnelle, car elle est intégralement filmée à hauteur d’homme. Ou plutôt à hauteur de petite fille. Cette scène, c’est bien évidemment la destruction de Tokyo, un événement qui a forgé la personnalité de la jeune Mako, qui se retrouve « bloquée » dans le souvenir de la perte de sa famille. De manière assez judicieuse, Guillermo del Toro cale donc toute la structure du film autour de ce flashback, qui intervient durant la première « jonction neuronale » de Mako avec Raleigh. Ce dernier partage alors le trauma de la jeune Japonaise et parvient à comprendre ce qu’elle a traversé, et ce que son pays a perdu. L’idée est brillante, car le kaiju eiga a toujours puisé son émotion dans l’Histoire (avec un grand H) du Japon, Gojira étant lui-même une représentation physique, symbolique et monstrueuse des retombées de la bombe A sur Hiroshima et Nagasaki. Et dans la structure même du film, le message de Guillermo del Toro semble clair comme de l’eau de roche : de la même manière qu’il est impossible pour les personnages de s’unir et de combattre les Kaijus sans avoir pris conscience de la souffrance de Mako afin de l’aider à se surpasser, il est difficile d’appréhender PACIFIC RIM au-delà du formidable spectacle qu’il propose, sans avoir le bagage culturel qui l’a précédé. Preuve en est que c’est dans cette scène que del Toro teste littéralement la suspension d’incrédulité de ses spectateurs, en optant pour le choix de design le plus radical du film : l’espace de quelques plans, le cinéaste dévoile Onibaba, le Kaiju responsable de la destruction de Tokyo, et son étrange design de crustacé géant renvoie directement à Ebirah, l’une des créatures les plus étranges du bestiaire nippon (pour faire plus bizarre, il aurait carrément fallu taper dans le « Watermelon Kaiju » de Keita Amemiya !). Ce moment clé révèle à quel point Guillermo del Toro souhaite que les spectateurs potentiels de PACIFIC RIM adhèrent totalement au concept du film sans se poser de questions, en laissant leurs appréhensions et leurs grilles de lecture à l’entrée de la salle. Comme des gamins de 12 ans en somme ! En ce sens, PACIFIC RIM n’est pas AVATAR, puisqu’à partir de ce point, il n’assiste jamais le spectateur pour l’aider à rentrer dans cet univers si particulier, et totalement étranger du grand public. L’émotion de la scène est cependant bien réelle, et un simple changement de perspective, avec un volet bien placé, révèle à quel point l’histoire de la petite Mako est également celle d’un pays tout entier. Il ne faut donc pas se tromper : s’il y a bel et bien un héros dans PACIFIC RIM, c’est avant tout une héroïne, et elle s’appelle Mako.

Les véritables enjeux dramatiques du film sont donc liés à ce personnage typique du cinéma de Guillermo del Toro, qu’il s’agisse de la mort en sursis de la grande figure paternelle Stacker Pentercost (l’excellent Idris Elba, qui a bouffé du charisme au petit déjeuner et le recrache dans tous les coins de l’écran), comme la perte physique de Raleigh, qui retrouve ici un alter ego psychique. Ces relations semblent tellement évidentes, d’autant qu’elles sont liées de près ou de loin à la « jonction neuronale », que le reste de la caractérisation du film souffre forcément de la comparaison. En soit, les divers personnages secondaires remplissent parfaitement leurs rôles dans l’intrigue, mais ne véhiculent pas la même émotion, y compris quand c’est censé être le cas (voir la séquence ratée des Australiens, père et fils, qui se disent adieu la larme à l’œil). Et même si leur relation est amusante, le parcours des deux scientifiques (l’un est théorique, l’autre est émotif) ne fait que souligner la radicalité de l’approche de Guillermo del Toro, qui exige que ses spectateurs se  » connectent  » aux Kaijus pour en comprendre l’essence, insistant ainsi sur le besoin vital de ressentir les choses plutôt que de les analyser. Il y a d’ailleurs quelques manques qui sautent aux yeux dans PACIFIC RIM : on aurait aimé en voir un peu plus sur les Jaegers chinois et russe, dont les caractéristiques sont exposées sans être pleinement exploitées. On aurait aimé que la musique nous transporte dans l’espace, dans les fonds marins et de l’autre côté de la brèche avec les Jaegers, en restituant le combat mythologique qui se déroule sous nos yeux, plutôt que de nous servir la soupe habituelle, mâtinée de riffs de guitares et de percussions qui semblent – de très loin – rendre hommage aux musiques de Toku et de Kaiju Eiga. En fait, on aurait aimé que PACIFIC RIM s’impose aux yeux des spectateurs comme une évidence, qu’il soit un roc imperturbable, un film impossible à attaquer, même avec la plus grande mauvaise foi au monde. Ce n’est évidemment pas le cas. Au contraire, PACIFIC RIM est une véritable œuvre test, au même titre que BLADE II avait pu l’être en son temps : un film qui demande clairement à ses spectateurs de choisir leur camp, qui favorise les adeptes du lâcher prise cinématographique et qui risque bien de laisser sur le carreau ceux qui ont besoin d’emprunter le chemin balisé du sens bien étalé et de la narration assistée, surtout quand celle-ci se pare d’une fausse complexité, mais surtout d’une véritable confusion. En d’autres termes, PACIFIC RIM s’adresse à ceux qui regardent les films avec le cœur et les tripes, sans la distanciation généralement de mise dans le cinéma actuel. Si c’est votre cas, préparez-vous à vivre l’une des expériences physiques les plus éprouvantes et les plus jouissives de l’année. Et quand l’adrénaline sera bien retombée, vous pourrez y retourner une seconde fois !

PACIFIC RIM de Guillermo del Toro est sorti en salles le 17 juillet 2013. Cette critique a initialement été publiée le 20 juillet 2013.

Back

Leave a Reply Cancel Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER
suivez-nous sur les réseaux sociaux
Facebook-f Twitter Instagram Youtube
écrivez-nous
Veuillez activer JavaScript dans votre navigateur pour remplir ce formulaire.
Chargement en cours
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER
suivez-nous sur les réseaux sociaux
Facebook-f Twitter Instagram Youtube
écrivez-nous
Veuillez activer JavaScript dans votre navigateur pour remplir ce formulaire.
Chargement en cours