CAPTURE MAG N°4 : TONY SCOTT – LE STYLE ET LA SUBSTANCE
Chez CAPTURE MAG, nous avons toujours eu à cœur de défendre le cinéma de Tony Scott. Longtemps considéré comme un pubard sans talent ou un yes-man à la solde des producteurs et des studios, Tony Scott n’a pourtant jamais cessé de faire évoluer son style au fil de sa carrière. Souvent taxé de privilégier le style à la substance, Tony Scott a pourtant effectué un bond artistique considérable entre TOP GUN et MAN ON FIRE, qui saute de toute évidence aux yeux de ceux qui ont suivi sa carrière de près. Et c’est sans compter sur le fait que, dans l’intervalle, le réalisateur nous aura gratifié d’incroyables films d’action comme LE DERNIER SAMARITAIN et ENNEMI D’ÉTAT, des thrillers de haute volée avec USS ALABAMA et SPY GAME, et une œuvre culte qui aura marqué le cœur de nombreux cinéphiles au fer rouge, le formidable TRUE ROMANCE.
Seulement voilà, pour nous autres chez CAPTURE MAG qui avons à cœur de parler longuement avec ceux qui font le cinéma, comment évoquer un cinéaste qui nous a quitté depuis maintenant 13 ans ? Après notre long dossier sur John Woo – concocté avec son assistance – dans le précédent numéro, il fallait trouver un moyen de rendre le bel hommage possible à Tony Scott, et pour cela, il fallait placer la barre encore plus haut.
C’est pourquoi ce nouvel ouvrage est intégralement consacré à la carrière Tony Scott, et que nos habituelles rubriques annexes ont exceptionnellement été mises de côté. Car pour parler du cinéma de Tony Scott, il nous a fallu en parler avec ceux qui l’ont fait avec lui. À plus forte raison que le cinéaste a longuement cultivé la dynamique d’une pure famille de cinéma. En tirant le fil de nos contacts, nous avons carrément touché le pactole, car il s’avère que Tony Scott était très apprécié au sein de ses collaborateurs réguliers, et nombres d’entre eux ont accepté de se prêter au jeu de l’entretien.
Côté production, nous avons pu parler à Jerry Bruckheimer, Jules Daly et James W. Skotchdopole. Le premier a révélé Tony Scott au grand public avec TOP GUN, blockbuster phénomène qui l’a propulsé dans la A-List des réalisateurs hollywoodiens, la seconde l’a accompagné sur sa carrière de réalisateurs de publicités (pour Marlboro ou les courts BMW) et le troisième a mis les mains dans le cambouis pour produire ENNEMI D’ÉTAT, SPY GAME ou encore MAN ON FIRE, après avoir été son assistant-réalisateur pendant plusieurs années.
Comme la lumière est toujours primordial dans le cinéma de Tony Scott, nous nous sommes également entretenus avec certains de ses chef-opérateurs réguliers, du vétéran Jeffrey L. Kimball (TOP GUN, REVENGE) à Dan Mindel (ENNEMI D’ÉTAT, SPY GAME), en passant par Dariusz Wolski (USS ALABAMA), Paul Cameron (MAN ON FIRE, DÉJÀ VU) et Ben Seresin (chef opérateur de son dernier film, UNSTOPPABLE). Entretien bonus de longue haleine : le caméraman Martin Schaer, qui a travaillé avec Tony Scott durant les 15 dernières années de sa carrière. Voilà pour le style !
Pour la substance, nous avons échangé avec ceux qui ont mis des mots sur les images de Tony Scott. Cela va de l’auteur Whitley Strieber (qui a écrit le roman LES PRÉDATEURS), du scénariste de TOP GUN Jack Epps Jr, et de notre chouchou Shane Black (qui décortique les précédentes versions du scénario du DERNIER SAMARITAIN) à Brian Helgeland, qui lui a offert le chef d’œuvre MAN ON FIRE sur un plateau d’argent !
Enfin, d’autres postes-clés sont évoqués dans les entretiens, que ce soit le montage avec Chris Lebenzon, le casting avec Denise Chamian ou encore la musique avec Harry Gregson-Williams. Et Stéphane Moïssakis ne pouvait pas passer à côté de l’opportunité d’interviewer Patricia Arquette, son crush de jeunesse !
Au total, vous retrouverez donc plus d’une vingtaine d’interviews totalement exclusives (qui vont de quatre à huit pages pour certaines) qui – mises bout-à-bout – brossent un portrait global et très complet de la carrière de Tony Scott. Et c’est sans compter sur la touche intimiste apportée par Donna Scott, la femme de Tony, qui dévoile un peu plus l’homme derrière le cinéaste.
Évidemment, nos habituelles plumes de talent prennent le relais pour parler des films de Tony Scott avec passion et ferveur !
Yannick Dahan s’épanche sur l’art de la punchline dans LE DERNIER SAMARITAIN.
Marie Casabonne voyage dans le temps pour retomber amoureuse de DÉJÀ VU, l’un de ses films préférés de Tony Scott.
Julien Charpentier propose un comparatif des deux montages de REVENGE, avant de s’épancher sur le double-programme L’ATTAQUE DU MÉTRO 123 et UNSTOPPABLE pour fournir une analyse croisée.
Arnaud Bordas apprécie autant le cœur de TRUE ROMANCE que la technicité d’ENNEMI D’ÉTAT.
Stéphane Moïssakis revient sur la collaboration entre Quentin Tarantino et Tony Scott sur TRUE ROMANCE.
Enfin, Rafik Djoumi se penche sur les premières pubs de Tony Scott, qui lui ont valu de parfaire son art et expérimenter sa forme pour les différents longs-métrages de sa carrière. Vous ne le savez peut-être pas, mais vous les avez sûrement vues au cinéma ou à la télé !
Bref, admirez le sommaire, c’est très complet !
Oui merci, la rentrée est un peu rude mais on ne se plaint pas, et vous ? Ah, la forme de ce numéro, vous dites ? Et oui, elle a légèrement changé. Tout en s’inscrivant dans la collection démarrée par les revues consacrées à William Friedkin, Oliver Stone et John Woo, cet ouvrage sur Tony Scott s’offre un écrin encore un petit peu plus riche.
Au lieu des 152 pages habituelles, nous avons rajouté ici 24 pages de plus pour pouvoir permettre aux intervenants de s’épancher librement sur leur collaboration avec le réalisateur de TRUE ROMANCE et MAN ON FIRE. De plus, nous avons opté pour une couverture cartonnée, toujours sertie d’un superbe vernis sélectif pour faire ressortir le talent de notre cher Yvan Quinet, qui signe une fois encore la superbe couv !
Enfin, il faut noter que plusieurs collaborateurs de Tony Scott nous ont ouvert leurs archives pleines de photos de tournage inédites.
Plus encore que les numéros consacrés à William Friedkin, Oliver Stone et John Woo, cet ouvrage sur Tony Scott a demandé des mois et des mois de travail, de recherches, de visionnages, d’échanges, de transcriptions et de montage éditorial. Il rassemble le plus grand nombre d’interviews jamais réalisées pour CAPTURE MAG – le double du précédent numéro sur John Woo – et témoigne de l’exigence que nous nous imposons à chaque publication.
Car oui, notre travail est avant tout guidé par la passion pour le cinéma que nous voulons défendre, et par la volonté de proposer le contenu le plus exhaustif possible.
Si nous avons pu aller à la rencontre de différents collaborateurs de Tony Scott, mener ces entretiens complets, donner la parole à ceux qui font le cinéma qu’on aime, c’est parce que vous êtes là. Votre soutien permet à CAPTURE d’exister sur le long terme, et de mettre en œuvre et pérenniser ce genre de projets.
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